Jafnhár RPG

Asgeir, si on le regarde de l'extérieur uniquement voici la première impression qu'il peut donner : Il semble à première vue aussi aimable qu'une porte de prison. Rarement un sourire, toujours impassible, il peut paraître hautain voire méprisant. Il n'a juste pas l'habitude des relations sociales et vu la réputation de sa famille il s'est forgé une carapace bien épaisse à force d'essuyer rumeurs, ragots et remarques désobligeantes à son égard. Personne ne le connait mais apparemment tout le monde sait qui il est et ce qu'il a mangé au petit déjeuner. A force il ne prête plus attention à personne... Et c'est bien ça le problème.
Bien qu'il se sente comme le petit mouton noir de la famille, Asgeir essaie tant bien que mal de ne pas les humilier plus qu'il ne le fait déjà rien qu'en respirant et n'ose pas s'en émanciper. Ce que famille Nygård décide pour lui, il obéit. Au fond il est simplement un jeune homme très discret, qui cherche encore sa voie et sa place dans la vie. Il préfère la compagnie des créatures magiques - la plupart ne cherchent pas à fouiller son passé familial et lui mettre sur le dos toutes sortes d'atrocités qu'il n'a jamais commises -. Lorsqu'on arrive à briser la glace on peut découvrir un jeune homme très peu sûr de lui et qui arrive même à être attentionné derrière ses grognements de petite bête non apprivoisée. La seule chose qu'il ne supporte pas est d'être enfermé dans le noir, surtout dans une pièce étroite. Cela lui rappelle les punitions dans son enfance lorsqu'il décevait ses parents. Son père était loin d'être un tendre, les coups pris suivit de l'enfermement l'ont extrêmement marqué. Son sort préféré et qu'il maîtrise bien ? Lumos.

Asgeir vient de la riche famille des Nygård d'Oslo, qui bien que de sang-mêlé les membres de sa famille aiment clamer haut et fort qu'ils sont sang-purs sur déjà trois générations et comptent ne plus mêler de sang impur à leurs rangs. C'est donc bien sans surprises que les Nygård ont joués un certain rôle dans la Grande Guerre dont ils ne sont pas peu fiers mais ce qu'ils n'ont jamais révélés au grand jour et surtout tout n'est que rumeurs et rien n'est fondés sur des preuves. Néanmoins personne n'a tenté de faire cesser tous les "on-dit".

Le Norvégien est le cadet de sa fratrie qui comptent deux sœurs et trois autres frères. Si ses aînés semblent être tous totalement en accord parfait avec les préceptes de la famille, lui s'est rapidement senti comme étant "la bête noire". Asgeir se posait beaucoup trop de questions et s'est montré un peu trop contradictoire aux yeux de tous. Pourquoi ne pouvait-il pas parler avec les autres sorciers et les gens sans pouvoirs ? Pourquoi ne pouvait-il pas avoir les amis qu'il voulait ? Pour lui, ils étaient comme n'importe qui d'autre. Pourquoi les gens chuchotaient dans leur dos quand ils pensaient qu'on ne les entendraient pas ? Est-ce que sa famille a fait quelque chose de mal ?

Le blondinet a vite compris qu'il devait apprendre à fermer son clapet et accepter tant bien que mal ce qu'on lui disait de faire ou ne pas faire. Mais voilà qu'en plus de vouloir parler aux sangs-de-bourbes et autres impuretés, il avait une autre grosse tare : Il ne montrait aucun intérêt ni aucun talent pour la magie noire. Il n'avait non plus aucune prédisposition particulière telle que l'occlumancie ou la légilimancie. Il n'avait aucun don particulier. enfin, il s'intéressait beaucoup trop aux moldus qu'il aurait du détester. Il a ainsi passé de ses 10 ans à ses 16 ans enfermé dans le manoir des Nygård, sans plus avoir aucune relation sociale en dehors des membres de sa famille, sous prétexte d'une "santé fragile". Evidemment faux. Il a toujours été d'une très bonne santé. Il était simplement la honte de la famille.

Lorsqu'on lui annonçait qu'il avait été inscrit à la nouvelle école de Jafnhar, ce fut un soulagement pour lui ainsi que pour sa famille. Cette dernière n'avait décidément pas pu l'inscrire à une école prestigieuse telle que Durmstrang, Asgeir aurait déshonoré tous les Nygård et aurait fait échouer tous leurs efforts depuis ces trois dernières générations. En revanche une nouvelle école de magie... Qu'avaient-ils à perdre ? Au mieux ils trouveraient une utilité à leur bon à rien de fils cadet et au pire, quoi ? Ce serait la faute aux enseignements de cette nouvelle école. Que des bons à rien, décidément.

Asgeir, lui, allait enfin pouvoir apprendre à vivre.
Il a amené avec lui un jeu de bavboule ainsi qu'un livre d'énigmes, lui est passionné de jeux de sociétés et de réflexions, quelques rares occupations qui lui étaient autorisées au manoir. Il s'entraînait parfois avec ses soeurs qui, elles, avaient la passion de pouvoir le ridiculiser. Il les défiait régulièrement dans l'espoir de les battre un jour.