Jafnhár RPG

    Théa est une personne assez loyale, au moins envers son chat (qui lui a été offert par une de ses grands-mères avant son décès) puisqu'on ne peut pas vraiment dire qu'elle ait beaucoup d'autres amis.
    Cependant, comme tout le monde, elle a une face cachée que personne ne connaît puisque personne ne l'a laissé s'exprimer. Elle peut-être absolument adorable et de bonne compagnie lorsque l'on prend la peine d'essayer de la connaître.
    D'un autre côté, la jeune fille est plutôt renfermée puisqu'elle n'a jamais vraiment eu son mot à dire chez elle. Elle est également très solitaire, préférant se faire toute petite pour ne pas embêter et avoir à faire face à de nouvelles réprimandes. Elle en a bien trop souffert et lorsque cela ne va plus, elle a tendance à s'isoler plus encore, pensant être vraiment de trop à chaque fois.
    La jeune fille adore la lecture puisqu'elle lui permet de s'évader loin de ses soucis. Il s'agit là de son seul passe-temps d'ailleurs.

    Le 01 Janvier 1999, la nouvelle année, quoi de mieux pour fêter cela que l'arrivée d'un bébé ? Rien ? Si vous saviez. L'absence de bébé aurait été bien mieux pour fêter cette nouvelle année, du moins pour la famille Lund en tout cas. Ce bébé était un vrai cauchemar, après tout, aucun des deux parents n'en voulait, à quoi cela pourrait-il bien leur servir de s'occuper d'un bambin, mis à part leur gâcher la vie ?
    La guerre était à peine terminée, et voilà qu'ils se trouvaient déjà avec un bambin entre les bras alors qu'ils n'avaient rien pu faire de leur vie. Cela n'allait clairement pas être possible. C'était d'ailleurs pour cela qu'ils n'avaient absolument rien préparé pour son arrivée. Voilà ce qui annonçait une belle vie pour la petite fille qu'ils avaient mis au monde. Ils avaient au moins eu la décence de lui donner un prénom. Théa.

    Ses géniteurs qu'elle appelait parents car elle n'avait jamais connu d'autres foyers que le sien, n'avaient absolument pas changé d'avis sur son compte, elle était et resterait un fardeau qu'il fallait trimballer et dont il fallait s'occuper. Autant vous dire qu'ils ne faisaient que le strict nécessaire la concernant : la nourrir, la loger. N'allaient pas imaginer qu'ils passaient du temps avec elle pour lui faire plaisir. S'ils passaient du temps avec elle, c'était surtout pour la couvrir d'insultes, mais jamais ils n'avaient levé la main sur elle. Et jamais ils n'avaient utilisé la magie. Ils n'avaient de cesse de lui répéter qu'elle avait ruiné leur vie, qu'elle était une bonne à rien et qu'elle ne méritait même pas de vivre. Plutôt dur à entendre lorsque l'on est encore une enfant, poussant ainsi celle-ci à se faire la plus petite possible et à ne pas faire de bruit.

    Un jour, alors qu'elle faisait face à une énième séance de réprimande, sa magie se révéla, manquant de faire exploser la petite maisonnée qu'elle occupait avec ses parents, les obligeant à déménager pour ne pas éveiller les soupçons des moldus qui vivaient autour de chez eux. C'est ainsi qu'ils arrivèrent à Tromsø.
    Là-bas, les Lund se mirent à la recherche de quelqu'un qui serait capable de canaliser la fillette. Un homme qui fut professeur dans une école de magie et qui avait pris sa retraite depuis quelques années avait alors accepté, en échange d'une contrepartie financière, ce qui n'avait fait qu'aggraver le cas de la blondinette. Puis, vint un jour béni aux yeux de Théa : elle venait de recevoir une lettre lui disant qu'elle pouvait intégrer une école de magie toute nouvelle.

    Au départ, ses parents n'avaient pas vraiment vu cela de la même façon, puis, ils avaient fini par se dire que ce serait une aubaine pour eux, cela voudrait dire qu'ils n'auraient plus à s'occuper d'elle. Ils n'avaient absolument pas attendu avant de la jeter sur le bateau qui devait la mener vers sa nouvelle vie. En lui faisant bien comprendre que ce n'était pas la peine qu'elle tente de rentrer chez elle pour les vacances scolaires, à la limite celles d'été et encore.

    Du côté de la jeune femme en elle-même, elle a pu développer un amour inconditionnel pour son chat qui ne la quitte jamais. Il est un peu sa bouée de sauvetage dans ce monde où l’amour n’existe pas, du moins n’existe plus depuis le décès de la seule grand-mère qu’elle ait connu, du peu de temps où elle l’a connue d’ailleurs. C’est également elle qui lui a transmis sa passion dévorante pour la lecture, lui expliquant que les mots pouvaient la mener vers des contrées insoupçonnées ainsi qu’un monde de connaissances infinies. Elle a donc hâte de pouvoir découvrir la bibliothèque de l’école.
    En ce qui concerne les cours, ceux que la jeune blonde a suivi ont été particulièrement bien menés, permettant ainsi à Théa de savoir qu’elle adorait tout ce qui pouvait toucher à La Défense contre les Forces du mal.