Ce n'est pas d'une fiole de Felix Felicis dont il aurait besoin, mais d'un océan
Bien qu'avoir des heures de colle lui étaient égales, au grand damn de ses parents qui avaient beau le reprendre après chaque mot dans son carnet de liaison qui indiquait qu'il allait être en retenue sans que cela ne serve vraiment, Sebastian devait avouer que faire des recherches sur des potions était une punition bien plus appréciable que faire un exercice de mathématiques ou une dissertation à propos de l'importance d'être attentif en classe au lieu de regarder à travers la fenêtre. Cela le dérangerait encore moins d'avoir des heures de colle à Jafnhár, il en était certain. Peut-être même que cela lui permettrait de rattraper les élèves ayant baigné dans ce monde depuis le berceau et ayant bien plus de connaissances que lui de cet univers. Bon, il ne fallait pas exagérer non plus, il ne se ferait pas coller volontairement pour s'obliger à travailler. D'autant plus qu'il irait à son rythme, qu'importe si en quatrième année il avait tout juste le niveau d'un troisième, même s'il redoublait. Il estimait qu'il avait le temps, que rien ne servait de se précipiter. Après tout, il n'était pas rare, pour les jeunes adultes, de changer de voies plusieurs fois avant de trouver la bonne. Cela dit, il avait conscience que terminer ses études à quarante balais, ce n'était pas très souhaitable !
Après s'être laissé distraire par les multiples bocaux qui regorgeaient d'ingrédients plus ou moins rares, plus ou moins visqueux, il avait fait preuve d'une grande concentration pour terminer cet exposé. Il devait bien cela à son camarade, puni par sa faute alors qu'il n'avait rien fait de répréhensible. Il faut dire qu'avec la présence du professeur, qui les fixait parfois avec un peu trop d'insistance, les deux jeunes avaient tout autant intérêt à se montrer sérieux et à couper court à l'aparté lancé par le blond quant à l'origine moldu du lycanthrope. Avec un peu de recul, il est vrai que cela semblait plutôt évident que ce dernier n'avait jamais pratiqué la magie. Si cela avait été le cas, peut-être n'aurait-il pas fait un désastre durant la matinée et les deux Vanhir ne seraient peut-être pas dans cette salle eux non plus.
Lorsqu'ils décidèrent de mettre les informations que chacun avait collecté en commun, Sebastian s'attarda particulièrement sur les ingrédients et quelques notions historiques. Son camarade avait complété avec des éléments qu'il n'avait pas relevé.
« Je pense qu’on a presque la même chose. J’ai juste noté en plus que c’est une potion qui se fait en deux temps, il faut la laisser reposer 9 jours dans un endroit sec et sombre avant de passer à la dernière étape où on ajoute les œufs de serpentcendre. Et que si la potion est ratée elle a l’effet inverse sur la personne à qui tu la donnes : Elle va te détester et t’harceler violemment dès qu’elle te voit. »
Cette dernière phrase arracha un sourire au brun, qui s'imaginait déjà ce que cela pouvait donner dans sa tête.
« Vaut mieux pas que je tente de t'en faire un effectivement, tu finiras par m'assassiner dans mon lit hahaha. » chuchota-il avant de rire le plus discrètement possible.
Le professeur posa un regard assez sévère sur les deux adolescents, pourtant Sebastian jura qu'un petit sourire avait fait son apparition l'espace d'une demi-seconde sur son visage.
« On se partage le texte en deux : Tu fais l’introduction et la partie sur les ingrédients et je parle des étapes de la concoction et des effets si réussi ou raté, ça te va ? » avait demandé, si on peut le dire ainsi, le blond dont le regard était resté rivé sur ses notes.
« Oui, peu importe. » répondit le né-moldu.
Sans plus attendre, il se mit à recopier ses notes au propre, s'appliquant cette fois sur son écriture. Elle était ainsi beaucoup plus lisible. Finalement, la dernière demi-heure passa rapidement. Il entamait la dernière phrase lorsqu'il entendit un bruit sourd résonner dans la pièce. C'était le professeur qui avait lâché, presque jeté, l'encyclopédie qu'il tenait dans les mains sur la table.
« Votre punition est terminée. » annonça-t-il au même moment.
Sebastian, qui pour une fois était très absorbé par la tâche qu'il accomplissait, sursauta violemment alors que sa main se dirigeait machinalement vers l'encrier sans lever les yeux de son calepin. Très mauvais timing. Sa main vint brusquement renverser l'encrier, projetant des gouttes vers lui et son camarade avant que le liquide ne se déverse sur une partie de leurs notes. S'il avait été un chiot, probablement se serait-il fait tout petit, oreilles couchées et tête baissée. Possiblement que son camarade Vanhir aurait été attendri. Ce qui avait peu de chance d'arriver vu qu'il n'était pas un adorable petit chiot. Même si cette fois-ci, il n'y pouvait rien, en un sens. Comme quoi, trop distrait il faisait des bourdes, mais même lorsqu'il s'appliquait, sa poisse ne semblait jamais bien loin. Se tournant doucement vers son voisin de table, craignant sa réaction, il marmonna d'une voix confuse :
« Oups... Désolé... Je... Je vais recopier toutes les feuilles tachées, promis. Tu peux y aller, je vais nettoyer tout ça. Sans Tergeo cette fois. »
Sa dernière réplique avait été dite sur un ton plus léger, afin de dédramatiser sa malchance. Le professeur leva les yeux au ciel.
« Merci de nettoyer tout cela effectivement. » soupira le professeur. « Accio ! »
En deux secondes, les deux gros bouquins qu'il avait prêté aux adolescents étaient revenus sur son bureau.
« Vous avez de la chance de les avoir mis de côté et que cela les ait épargnés. Vous semblez avoir un don pour abîmer tout ce que vous touchez, Monsieur Jacobsen. » poursuivit-il alors qu'il se levait de son bureau. « Je reviendrai fermer la salle dans quelques minutes. Cela vous laisse le temps de nettoyer. »
L'enseignant s'éclipsa l'instant d'après. Le brun soupira.
« Bon eh bien, à plus. Même si ce château est grand, je sais qu'on se croisera encore mais je ferai attention à ne pas t'approcher de trop près. » conclut-il à l'attention du blond.
« Au moins jusqu'à ce que les choses se tassent » pensa-t-il. Mais il se doutait bien qu'il ne valait mieux pas qu'il sorte une telle phrase. Détournant le regard de celui-ci, il chercha une éponge près du tableau afin d'éponger les tâches qu'il avait faites.
Après s'être laissé distraire par les multiples bocaux qui regorgeaient d'ingrédients plus ou moins rares, plus ou moins visqueux, il avait fait preuve d'une grande concentration pour terminer cet exposé. Il devait bien cela à son camarade, puni par sa faute alors qu'il n'avait rien fait de répréhensible. Il faut dire qu'avec la présence du professeur, qui les fixait parfois avec un peu trop d'insistance, les deux jeunes avaient tout autant intérêt à se montrer sérieux et à couper court à l'aparté lancé par le blond quant à l'origine moldu du lycanthrope. Avec un peu de recul, il est vrai que cela semblait plutôt évident que ce dernier n'avait jamais pratiqué la magie. Si cela avait été le cas, peut-être n'aurait-il pas fait un désastre durant la matinée et les deux Vanhir ne seraient peut-être pas dans cette salle eux non plus.
Lorsqu'ils décidèrent de mettre les informations que chacun avait collecté en commun, Sebastian s'attarda particulièrement sur les ingrédients et quelques notions historiques. Son camarade avait complété avec des éléments qu'il n'avait pas relevé.
« Je pense qu’on a presque la même chose. J’ai juste noté en plus que c’est une potion qui se fait en deux temps, il faut la laisser reposer 9 jours dans un endroit sec et sombre avant de passer à la dernière étape où on ajoute les œufs de serpentcendre. Et que si la potion est ratée elle a l’effet inverse sur la personne à qui tu la donnes : Elle va te détester et t’harceler violemment dès qu’elle te voit. »
Cette dernière phrase arracha un sourire au brun, qui s'imaginait déjà ce que cela pouvait donner dans sa tête.
« Vaut mieux pas que je tente de t'en faire un effectivement, tu finiras par m'assassiner dans mon lit hahaha. » chuchota-il avant de rire le plus discrètement possible.
Le professeur posa un regard assez sévère sur les deux adolescents, pourtant Sebastian jura qu'un petit sourire avait fait son apparition l'espace d'une demi-seconde sur son visage.
« On se partage le texte en deux : Tu fais l’introduction et la partie sur les ingrédients et je parle des étapes de la concoction et des effets si réussi ou raté, ça te va ? » avait demandé, si on peut le dire ainsi, le blond dont le regard était resté rivé sur ses notes.
« Oui, peu importe. » répondit le né-moldu.
Sans plus attendre, il se mit à recopier ses notes au propre, s'appliquant cette fois sur son écriture. Elle était ainsi beaucoup plus lisible. Finalement, la dernière demi-heure passa rapidement. Il entamait la dernière phrase lorsqu'il entendit un bruit sourd résonner dans la pièce. C'était le professeur qui avait lâché, presque jeté, l'encyclopédie qu'il tenait dans les mains sur la table.
« Votre punition est terminée. » annonça-t-il au même moment.
Sebastian, qui pour une fois était très absorbé par la tâche qu'il accomplissait, sursauta violemment alors que sa main se dirigeait machinalement vers l'encrier sans lever les yeux de son calepin. Très mauvais timing. Sa main vint brusquement renverser l'encrier, projetant des gouttes vers lui et son camarade avant que le liquide ne se déverse sur une partie de leurs notes. S'il avait été un chiot, probablement se serait-il fait tout petit, oreilles couchées et tête baissée. Possiblement que son camarade Vanhir aurait été attendri. Ce qui avait peu de chance d'arriver vu qu'il n'était pas un adorable petit chiot. Même si cette fois-ci, il n'y pouvait rien, en un sens. Comme quoi, trop distrait il faisait des bourdes, mais même lorsqu'il s'appliquait, sa poisse ne semblait jamais bien loin. Se tournant doucement vers son voisin de table, craignant sa réaction, il marmonna d'une voix confuse :
« Oups... Désolé... Je... Je vais recopier toutes les feuilles tachées, promis. Tu peux y aller, je vais nettoyer tout ça. Sans Tergeo cette fois. »
Sa dernière réplique avait été dite sur un ton plus léger, afin de dédramatiser sa malchance. Le professeur leva les yeux au ciel.
« Merci de nettoyer tout cela effectivement. » soupira le professeur. « Accio ! »
En deux secondes, les deux gros bouquins qu'il avait prêté aux adolescents étaient revenus sur son bureau.
« Vous avez de la chance de les avoir mis de côté et que cela les ait épargnés. Vous semblez avoir un don pour abîmer tout ce que vous touchez, Monsieur Jacobsen. » poursuivit-il alors qu'il se levait de son bureau. « Je reviendrai fermer la salle dans quelques minutes. Cela vous laisse le temps de nettoyer. »
L'enseignant s'éclipsa l'instant d'après. Le brun soupira.
« Bon eh bien, à plus. Même si ce château est grand, je sais qu'on se croisera encore mais je ferai attention à ne pas t'approcher de trop près. » conclut-il à l'attention du blond.
« Au moins jusqu'à ce que les choses se tassent » pensa-t-il. Mais il se doutait bien qu'il ne valait mieux pas qu'il sorte une telle phrase. Détournant le regard de celui-ci, il chercha une éponge près du tableau afin d'éponger les tâches qu'il avait faites.
Ft. Asgeir Nygârd