Jafnhár RPG

Foutu couvre-feu à la con, mais c’est quoi cette idée de nous confiner dans nos chambres la nuit. C’est une vraie galère lorsque l’on arrive pas à dormir, si au moins j’avais le loisir de pouvoir aller me chercher quelques biscuits au chocolat avec un énorme grand verre de lait. À la maison il y avait rien de mieux pour me faire dormir, un petit moment de réconfort et il n’y avait rien de plus réconfortant que les biscuits de ma mère, enfin c’était avant que je connaisse ma douce @Emelïa Hørn . Je dois avouer que tant qu’à sortir pour manger des biscuits, bien tu vas voir si ta copine ne dors pas. C’est toujours meilleur des biscuits quand tu les partages avec quelqu’un, mais non la nuit je dois me coltiner mon lit et un tracteur à gazon comme compagnon de chambre. J’avais beau tourner d’un bord, tourner de l’autre, me foutre un oreiller sur la tête, me boucher les oreilles, rien à faire je ne dormais pas et pire je me sentais aspirer par ce lourdeau d’@Ulrik Godefroy dans chacun de ses ronflements.

Puis arriva un jolie petit avion qui vint se poser sur le pied de mon lit, je me demandais bien ce que cela pouvait être. Trop cool, une petite lettre toute mignonne de la jolie demoiselle habitant mes rêves et mon cœur. Super quelque chose à faire par nuit difficile, bombarder mes amis et collègues d’avion de papier. Je regardais mon dortoir et je tentais d’imaginer combien de petites avions il faudrait pour créer un amas impressionnant. Je me voyais déjà ensevelir Odd sous une pile d’avion pendant qu’il dormait à point fermé, juste pour prendre une image de sa stupéfaction au réveil. Tout en souriant de mes futures taquineries, je sortis une plume pour répondre à ma princesse. Je ne tentais pas de faire le moins de bruit possible au contraire, j’en faisais beaucoup dans l’espérance de faire venir un peu de calme dans cette pièce.

J’entamai donc une petite correspondance avec Em et cela m’apporta un bien fou. Ces doux mots échangés entre nous me fis l’effet de me sentir soudainement léger, je pouvais désormais voler dans la pièce, c’était tout simplement sublime. Au bout d’un moment nous mirent fin à ce petit échange, nous souhaitant une belle fin de nuit en se donnant rendez-vous dès 7h30 pour déjeuner et pratiquer des sorts ensemble. Sauf que je ne trouvais pas plus le sommeil, Ulrick dépassait les bornes de la bienséance, je me doute qu’il n’en est pas conscient, mais là je perdis patience, trop c’est trop. Je me levai donc de mon lit et avec mon oreiller je vins le frapper violemment à 4-5 reprises.

“NON MAIS…. VEUX-TU BIEN T’ÉTOUFFER UNE BONNE FOIS POUR TOUTE ET LAISSER LES AUTRES DORMIR… SOMBRE CRÉTIN. TU ES PLUS QUE LOURD LÀ!”

Bien évidemment la suite des choses dérapa et nous en vinrent rapidement au coups lui et moi. Nos réflexes n'étant pas ce qu’ils sont, nous finîmes par regagner nos lits après avoir fait match nul et avoir récolté chacun quelques bonnes ecchymoses. Le côté positif de cette altercation, c’est que je pus lâcher pas mal de frustration et je finis par dormir comme un bébé.

Enfin le matin, lorsque mon cadran sonna et que quelques rayons de soleil vinrent me chatouiller le visage, je m’empressai de sauter hors du lit. Rapidement je m’habilla avec l’uniforme de l’école, sans oublier la cravate de la couleur de ma caste et je finalisa doucement ma toilette. C’est alors que j’entrevis que j’avais la lèvre inférieure légèrement fendue et j’avais quelques douleurs aux côtes. Zut le con ne m’a pas manqué, je jetai un rapide coup d'œil dans sa direction, celui-ci dormait toujours et je constatai que je ne l’avais pas manqué non plus. Au moins je m'étais bien défendu, mon honneur était sauve. Tant pis pour ma mauvaise mine, je n’ai pas le temps de corriger quoique ce soit, il est déjà l’heure de descendre.

Je couru jusqu’en direction de la salle blanche et j’y retrouvai une très jolie blondinette. Elle avait l’air un peu perdue et intimidée en regardant l’estrade, mais je la trouvais particulièrement fort jolie lorsqu’elle affichait ce petit regard de biche effarouchée. Je ne sais trop si c’était du à mon côté protecteur ou bagarreur, je ne sais trop, mais clairement une partie de moi voulait s’approcher d’elle et la réconforter au maximum.

“Bon matin, Emelia! Est-ce que tu as bien dormi finalement? De mon côté ce fût un peu difficile, j’ai attendu impatiemment toute la nuit que l’heure de notre rendez-vous sonne. Tu m’as manqué!!”

Puis profitant de la solitude des lieux, je m’approcha d’elle et je vins lui voler un doux baiser.

Ce qu’elle pouvait être jolie, je venais de rentrer dans la salle blanche et je l’admirais secrètement sans m’annoncer immédiatement. Elle regardait attentivement les détails de la pièce, cherchant à comprendre visiblement une parcelle de son fonctionnement. Puis soudain elle m'aperçut et son visage s’illumina d’un trait. Un magnifique sourire accompagné d’un regard des plus renversants. Lorsqu’elle posait ses jolies yeux noisette sur moi, je me sentais automatiquement enveloppée d’amour, comme dans une petite bulle de douceur. Souvent notre masculinité nous amène à paraître fort et invincible, afin de défendre notre belle amour, notre douce moitié. Sauf qu’en réalité, il arrive bien souvent qu’à force de jouer les chevaliers défenseurs, on accumule des blessures parfois profondes et graves. Sauf que l’amour à un pouvoir si puissant qu’il peut venir aisément à bout de tout. C’est ce que je ressentais chaque fois qu’elle me jetait ce petit regard amoureux, le petit regard disant tu es important dans ma vie. Alors toutes mes blessures disparaissaient d’un coup et j’étais prêt à la défendre contre vents et marées encore et encore.

Je ne pouvais tenir face à elle, je devais l’embrasser goutte que goutte, notre premier baiser matinal. C’était devenu un petit rituel, tout aussi important pour moi que d’aller m'entraîner quelque temps dehors. Je pouvais me passer de café, de déjeuner, même d’entrainement, mais ses baisers, le contact de ses lèvres chaque matin jamais. Il était hors de question que je me passe de cela, que je me prive d’elle dans ma vie, plutôt mourir!

C’est donc dans cet état d’esprit que je m’approcha d’elle et que je vins l’embrasser avant toute autre choses. J’avais bien compris son rêve et je voulais lui communiquer que je l’avais écouté malgré ma précipitation, sauf que mon baiser, en amenant d'autres. Si bien que je me voyais très mal poli de parler la bouche pleine. Je cessa alors rapidement toute tentative de placer un mot inutilement et je m’abandonna à nos langoureux baisers. Plus les baisers se succédaient, plus je rougissais et plus j’eus l’impression d’avoir apporté mes clés dans ma poche avant. Pourtant il me semble que je les ai laissé dans la chambre… ohhh! Merdouille ce ne sont pas mes clés! Heu!!! Bon ayons l’air naturel et décontracté, peut-être que ça ne se verra pas… Mais je suis con parfois, j’ai une bosse énorme dans mon pantalon et je souhaite que ça ne paraisse pas. Un furoncle en pleine poire serait moins visible! Si ma sœur était là, elle serait la première à se foutre de ma gueule, sans oublier Odd. Bon pas trop le choix, je dois faire comme si je n’avais rien remarqué, malgré que ça fait déjà pratiquement une minute que je me regarde l’entre-jambe...merde le con!

Puis soudain elle me parla de me pratiquer sur elle... Quoi... ? Hein... ? Pourquoi je me pratiquerais sur elle. Si vite, c’est pas un peu précipité, je ne voudrais pas paraître d’un goujat. Oui elle me plaît beaucoup, mais je préfère attendre qu’elle me dise qu’elle soit prête. Ahhh... ! Hourra... ! Elle parlait du silencio, j’ai eu peur. Nous n'étions pas au bon endroit, ni au bon moment pour ce genre de choses.... Attendez… Non je ne veux pas pratiquer mon silencio sur elle, si je fais une gaffe comme d’habitude, il se passera quoi?

"Heu… pratique toi sur moi avant, je préfèrerais cela. Je suis tellement gaffeur que j’ai peur de t’occasionner des soucis. Je t’aime tellement Emelïa, je ne voudrais pas qu’il t’arrive un malheur par ma faute."

J’étais dans une situation particulièrement embarrassante, me demandant vraiment comment me sortir de là avec classe. Oui elle était ma copine, mais je ne suis pas pour lui avouer que ses baisers suffisent à me donner une érection pas possible. Ça serait trop la honte!!! Puis elle pourrait penser que ce petit problème en cache un autre, que je ne sais pas me contrôler et que je ne suis qu’un petit rapide qui tire beaucoup trop tôt. Surtout que comme j’ai zéro expérience dans le domaine, bien je ne sais pas vraiment. J’espère que non, car être plus vite que son ombre est synonyme d’être un looser. Pour être un vrai mec, il faut savoir assurer quand vient le temps.

Je sursauta lorsqu’elle me demanda ce que je regardais, merde dans mes réflexions j’étais rester à fixer mon entre-jambe comme un grand nigaud. Vite réfléchis, trouve une réponse intelligente, allez Magnus… Magne-toi!

“Ah… heu… bah… je… regardais… je me… je me demandais… si… j’avais… mis… des bas pareil, oui c’est ça! Je ne me souvenais plus trop, quels bas je portais ce matin.”

Je tenta alors de me glisser subtilement derrière l’estrade ou n’importe quel autre truc pouvant cacher mon inconfort. Sauf que je fus découvert, avant même d’avoir le loisir de camoufler ce promontoir au combien indiscret. Si j’étais déjà rouge de honte, je le devins encore plus lorsqu’elle me lança que c’est le silencio et non le wingardium leviosa que nous devions travailler. Hahaha, très drôle comme si je faisais exprès de me faire léviter le machin. C’est ça je me suis dis que ce matin, je lui faisais le grand jeu et hop un petit coup de baguette. Regarde mon amour, le superbe vaisseau spatial qui vient vers toi, j’espère que tu es prête, car il va bientôt s'amarrer. Je me marre c’est fou!!! Pourquoi est-ce que nous, les hommes, devons vivre avec ce problème? Dès qu’une fille nous plait, il faut que ce soit visible en gros. Une pancarte avec, écrit dessus en grosses lettres: “Hey beauté, regarde ici et vois combien tu me plais!” serait moins visible que ce fichu zeppelin gonfler à bloc. Pfff!!!

Je tentais toujours de me dissimuler, tout en l’écoutant et en pestant contre mon anatomie, lorsque je figea sur place. Il y avait deux, trois mots dans sa phrase qui vinrent poser sur mon visage un sourire béa. Est-ce qu’elle venait vraiment de dire que je lui plaisais et qu’elle rêve souvent à moi. Quel genre de rêve, est-ce ceux auxquels je pense ou c’est d’autres rêves? Je ne bougeais plus du tout, la dévisageant du regard, à moins que je la dévorais du regard. Il me serait très difficile de pouvoir vous le spécifier correctement, mais une chose certaine est que mon promontoir rocheux s’était soudainement transformé en mont Everest. Je comprenais soudainement le sens de la phrase, l’amour peut déplacer des montagnes. Mon père me la disait souvent celle-là, donc en fait il m’expliquait que l’amour crée des montagnes impressionnantes. Parfois avec une image c’est beaucoup plus facile à comprendre, chouette je pourrais lui dire que je viens de comprendre sa fameuse phrase.

Alors que je tentais de suivre la conversation, je la vis se rapprocher de moi. Zut j’ai pas tout écouté, elle disait quoi déjà? J’ai capter le mot exercice, mais j’ai loupé un peu avant et après. Bah peu importe, elle se rapprochait, c’était le plus important pour moi. Quoi… zut pourquoi un bisou sur la joue? Je ne savais plus quoi faire, j’avais le goût de lui prendre la main et de la tirer vers moi. Afin de la serrer contre moi et de la couvrir de baisers à l’infini, puis… je ne sais pas. Mais visiblement la timidité me stoppa net, si bien que je la vis repartir vers son sac à dos. Ok je dois avouer que lorsqu’elle se retourna, je descendis mon regard sur la courbe de ses fesses et je suivis pendant un long moment le déhanchement de ces deux jolies rondeurs. Elle se retourna, puis pointa sa baguette sur moi. Zut a-t-elle vu que je reluquait de façon non dissimulée et d’un air très très intéressé ses fesses. Je le jure, ce n'est pas intentionnel! Bon peut-être que si finalement, mais ce n'est pas pour mal faire.

“Pardon mon amour, c’est plus fort que moi. Tu es si belle que je ne peux faire autrement que de regarder en attendant de pouvoir toucher… Heu!!! Je suis confus… pardon.”

Je fermais les yeux, m'attendant à l’avoir offusqué. Si elle le voulait, elle pouvait tellement me faire un répulso au lieu du silencio. Je l’avais mérité après tout et cela m’apprendra à laisser traîner mes yeux impunément. Sauf que je l’entendis prononcer silencio, je lacha un soupir de soulagement, ok je vivrai un peu plus longtemps. J’ouvris doucement les yeux, puis je me rappela le but de notre rencontre ici. Nous devions pratiquer nos sorts, il serait peut-être temps que je laisse mes envies de côté un peu et que je me concentre un peu plus. Bon un peu de sérieux et tant pis pour mon érection, elle l’a vue et alors...

Je m’approcha tout doucement, me plaçant derrière elle afin de relever légèrement son bras tenant la baguette. Oui j’étais très près d’elle soudainement, mais je venais de me focuser sur ma tâche d’enseignement si bien que je ne faisais pas attention à quelle partie de mon corps touchait le sien.

“Pointe un peu plus haut la baguette mon amour, tout est une question de fermeté, autant dans tes paroles que dans tes gestes. Tu dois trouver l’équilibre entre rigidité et souplesse. Cela te demandera peut-être un peu de temps, mais tu dois être plus sûre de toi. Il faut que tu sentes la magie couler en toi, puis tu laisses sortir le sortilège d’un coup sans hésitation. J’ai confiance en toi belle amour, tu seras une sorcière hors pair. Réessaye à nouveau voir.”

Je venais tout juste de me concentrer sur la raison première de notre rencontre de ce matin. Cela m’avait pris un peu de temps, mais j’y étais finalement parvenue. Je lui montrais la bonne façon de pointer sa baguette et l’assurance à avoir avec les incantations. Je n’étais pas un expert, loin de là. Je tentais simplement de reproduire avec elle, ce que père à fait avec moi dès que mes dons commencèrent à s’exprimer. Puis pour une raison qui m’échappa complètement, ce fut la fin de ma séance d’enseignement. J’avais simplement demandé à Emelïa de réessayer à nouveau et c’est alors que je la vis se retourner vers moi. Elle avait un regard extrêmement amoureux, vous savez ce genre de regard qui signifie énormément de choses, trop de choses. J’étais complètement subjugué par ses magnifiques yeux noisettes et je paniqua intérieurement l’espace d’un instant.

Que dois-je faire? Plus je la regardais et plus j’avais envie de la caresser, de l’embrasser… et… j’avais un peu peur… peur de vouloir plus. Je ne voulais pas la brusquer ou être inconvenant, mais j’aimerais tant la déshabiller, voir si elle est aussi jolie que dans mes rêves et dieu sait que j’en fais énormément des rêves avec ma belle Emelïa.