J'étais totalement désemparer, je ne savais plus quoi faire. Pendant l'espace d'un moment nous nous tenions les mains enlacés autour du bouquet de violettes, enfin se tenir les mains est un grand mot, car à proprement parler il s'agissait plus d'un contact entre nos mains qu'autre chose. J'aurais bien aimé que l'on se tienne la main en vrai, que l'on se jette des regards amoureux, mais au lieu de cela elle se mit à pleurer. J'eu le droit à un timide merci pour les fleurs et ensuite je la vis se refermer sur elle-même et sur ses larmes. Je tentai de me rapprocher un peu plus, d'attirer son attention en lui demandant de se confier à moi si elle le désirait, mais je ne reçus aucune réponse. Je me tenais à ses coté, j'avais le goût de l'enlacer de mes bras et de la presser contre mon cœur, mais je n'osais pas. Je ne voulais pas avoir l'air pervers ou trop entreprenant, je tenais à respecter sa bulle, je ne pouvais pas m'y incruster comme cela sans son consentement, ce n'est guère gentleman et père n'apprécierai pas. J'étais sur le point de me lever et de partir, lorsque mon Vegvisir chauffa intensément dans ma poitrine, je sentais chacune des runes le composant picoter à la surface de ma peau. Je stoppa net dans mon élan, me questionnant sérieusement sur le pourquoi de ce phénomène, puis c'est comme si soudainement je savais ce que je devais faire. Du moins c'est l'impression que j'avais, mais cela allait à l'encontre de mon raisonnement précédent, c'était devenu plus fort que moi, je ne pouvais que me résigner à m'exécuter. Je regardais alors Emelïa recroqueviller sur elle même, pleurant en silence, je me collai alors complètement à elle sans aucune retenue et je la pris doucement dans mes bras. Puis délicatement je la tournai vers moi, fis basculer sa tête contre ma poitrine et je déposai ma tête contre la sienne dans un geste de compassion et d'amour et enfin presque imperceptiblement je la berçai doucement. Encore une fois ne me demandez pas pourquoi je fais tout cela, une partie de moi est en révolte contre tout ceci. J'ai toujours été d'un naturel plus timide et réfléchis dans mes gestes, là c'est tout l'inverse qui se produit.
Comme nous étions enlacés ainsi l'un contre l'autre, je sentis mon tatouage chauffer encore un peu plus. À un point tel que je me sentis devenir tremper de sueur, la tête commença à me tourner quelques peu et mon regard se voila de plus en plus. J'essayais de me ressaisir, de me réveiller et c'est alors que j'entendis des corbeaux croasser lugubrement dans les arbres autours de moi, puis j'eu une sensation intense de chute libre. C'était tellement désagréable que je sursautai violemment, je regardais alors autour de moi, j'étais toujours dans les gradins, mais Emelïa avait disparue. Je paniquai momentanément, je n'avais aucun souvenir de l'avoir vu partir, je criai son nom, mais je n'eus que les corbeaux qui me répondirent à l'unisson. Un brouillard s'était lever dans le terrain de Quidditch et s'étendait jusque dans la forêt aux alentours. Je vis alors une silhouette noire encapuchonnée en bordure de la forêt, elle avait un bâton de marche et regardais dans ma direction. Je me levai alors et je descendis les gradins pour venir à sa rencontre. J'avais déjà vu cette silhouette, mais je ne pouvais me souvenir dans quelles circonstances. La seule chose dont j'avais la certitude est qu'elle voulait que je la suive. Je m'enfonçai dans la forêt quittant définitivement le terrain de Quidditch. Mon sinistre guide était beaucoup plus rapide que moi, car jamais je ne parvins à le rattraper, il avait continuellement un bon 200 mètres d'avance et le plus étrange est qu'une nuée de corbeaux nous suivait, survolant ma tête tel un nuage noir de plumes et de yeux innombrables. Comme nous progression vers le cœur de la forêt, j'entendis alors un cheval hennir sur ma droite vers l'avant. Je tentais de trouver la position du cheval et je me rendis compte que mon guide, ainsi que les corbeaux avaient soudainement disparue, seul le hennissement du cheval se faisait entendre une seconde fois. Je suivis le son, avança précautionneusement et je finis par trouver le dit cheval qui m'appelait à lui. Celui-ci se trouvais aux abords d'une petite clairière, il avait une magnifique robe gris-blanche, mais le fait le plus marquant et qui me laissa pantois pendant quelques minutes est qu'il avait huit jambes. Au bout d'un moment je sentis le cheval s'impatientai, je pris alors mon courage à deux mains et je l'enfourchai prudemment. Aussitôt que je fus bien en place sur sa croupe, je le vis bondir à toute vitesse et il s'élança dans les airs. J'eus une peur bleu, en me retrouvant ainsi à plusieurs mètres du sol, chevauchant parmi les nuages, que je fermis les yeux et m'agrippai solidement à son cou. Au bout d'un moment qui me parut une éternité, je sentis le cheval descendre vers la terre ferme. Ce n'est qu'une fois complètement arrêter que j'osai rouvrir les yeux, j'étais arriver devant un petit chalet rustique très représentatif de la Scandinavie. Celui-ci était au sommet d'un haute colline verdoyante surplombant une majestueux fjord. Le chalet était en bois rond et son toit était garnis de gazons et autres verdures, tout autours se trouvait de nombreuses talles de violettes et juste derrière le chalet un magnifique jardin d'où l'on pouvait apprécier la beauté des légumes le composant.
Qu'est-ce que je faisais ici? Qui habite ici? Je n'avais aucune réponses à ses questions, tout ce que je savais et cela était une certitude même, est que je devais frapper à la porte. Je m'avançai donc avec confiance vers la porte de bois, comme je m'approchai je pu lire sur le fronton de celle-ci le mot SANCTUAIRE. Je cogna doucement et je vis une très jolie dame me répondre. Elle était habiller d'une très belle robe rappelant la couleur des fleurs à l'extérieur et ce qui me troublait est qu'elle ressemblait énormément à Emelïa, mais en plus âgée. Sa chevelure, ses yeux, son sourire, la ressemblance était époustouflante.
"Bonjour Magnus, viens rentre! Fais comme chez toi, il y a tellement longtemps que je t'attendais, je suis contente que tu aies osé suivre le chemin jusqu'ici. Tu es venu pour voir Emelïa, elle va arriver dans un petit moment je lui aie suggérer d'aller se faire une petite toilette pour ta visite."
"Heu bonjour madame... hein... quoi... vous m'attendiez! Emelïa... elle est ici"
La dame me fit un sourire des plus doux et m'invita à prendre place à la table de la cuisine. Sur cette même table je pu voir en plein centre, le bouquet de violettes que j'avais offert à Emelïa plus tôt dans la journée, à la différence qu'il était encore plus magnifique que dans mon souvenir. Peut-être est-ce le vase ou bien l'eau dans lequel il baigne, mais il était difficile de ne pas l'admirer et le parfum qui s'en dégageait était tout aussi sublime. Pour ce qui est de la décoration de la cuisine celle-ci est très fidèle à l'apparence extérieur, tout était dans la sobriété. Comme je m'assis sagement, je vis la mère d'Emelïa m'apporter une tasse de thé et une assiette remplis de biscuits.
"Je t'ai fais du thé Earl Grey et voici des petits sablés au citron. Je crois savoir que ce sont tes biscuits et ton thé favoris. Je suis très contente de pouvoir enfin voir le jeune garçon pour lequel le cœur de ma fille bat. Justement en parlant de ta dulcinée la voici qui arrive."
Je vis alors arriver Emelïa et mon cœur rata plusieurs battement je crois, tellement elle était belle. Elle portait une magnifique robes sobre, mais qui mettais son visage et sa silhouette en valeur, elle avait redresser légèrement ses cheveux et sa timidité naturelle vint donner une jolie teinte rosée à ses joues.
"Bon bien je vais vous laisser en amoureux, vous avez beaucoup de choses à vous dire. Je serai dans le jardin derrière. Il y a d'autres biscuits Magnus si tu en veux plus et d'autre thé. Emelïa se fera un plaisir de te servir."
Elle déposa un baiser sur le front de sa fille et lui caressa doucement une joue. Elle accompagna se geste d'un regard réconfortant afin de lui donner du courage. Puis elle partit en direction du jardin en chantonnant une douce mélodie. Pour ma part je regardais Emelïa, elle était magnifique, puis je baisser les yeux sur mon assiette voyant mes gâteries favorites, j'essayais de comprendre, d'emboité les pièces du puzzle, mais je n'arrivais à rien. Je relevai alors mon regard vers ma dulcinée... mon amoureuse... Est-ce vraiment cela? J'ai bien entendu pourtant et cela me fait beaucoup de messages en ce sens, je ne peux rester aveugle face à tout ceci. Je lui fis un doux sourire, je me sentais un peu perdu, mais j'espérais qu'elle m'aiderait à coller les morceaux ensemble et qu'à deux nous y verrons plus clair.