Quel cœur ne devrait pas brûler de prêter son aide
Droite. Gauche. Droite. Gauche. Personne en vue en approchant près du pavillon est. Bien. As’ allait pouvoir contourner le bâtiment par la droite et éviterait ainsi d’être vu depuis la fenêtre de la salle des professeurs. Tout en cachant quelque chose sous son veston, il se dirigeait à toute vitesse vers la serre. S’il avait l’air louche ? Je dirais même plus : Carrément louche.
Il en était arrivé là après les cours de la matinée. Il lui avait suffit d’avoir relevé une seule fois deux personnes qui chuchotaient après qu’ils aient entendu son nom de famille pour qu’il devienne un peu parano pour le reste de la journée. Pour lui, les ennuis commençaient déjà. Il n’avait pas encore ouvert la bouche une fois qu’il avait la sensation qu’on parlait déjà de lui comme s’il avait tenu lui-même une baguette durant la Grande Guerre et qu’il avait lui-même torturé des moldus. Son cœur s’était emballé, ses oreilles sifflantes avaient dressé un mur invisible et il n’avait rien suivi du cours de cette matinée. Le Vanhir avait tellement espéré que la sale réputation de sa famille avait pu échapper aux descendants des autres familles sorcières qu’il n’avait eu aucune appréhension à propos de sa vie à l’école, jusqu’à ce jour.
Décrétant qu’il avait l’estomac trop noué pour aller manger quoi que ce soit à l’heure du déjeuner, il avait plutôt décidé de faire un tour dans le parc histoire de s’aérer l’esprit et de dédramatiser la situation. Qu’ils parlent. S’il pouvait prouver qu’il n’était pas comme ses parents, il le ferait à chaque fois qu’il en aurait la possibilité.
Dans la grande étendue d’herbe, un détail capta son attention. Une petite tache bleue qui avait l’air de difficilement se traîner. Curieux, le garçon s'était approché et sa gorge se serra. La petite tâche bleue en difficulté était en fait un petit Jobarbille qui n’arrivait plus à déplier son aile gauche. L’animal était si épuisé qu’il ne chercha même pas à fuir lorsqu’Asgeir s’accroupit pour le ramasser. L’aile avait l’air cassée. Personne autour de lui, les professeurs devaient tous être en train de manger. L’adolescent ne voulait surtout pas attirer trop l’attention sur lui, surtout pas après la sale sensation qu’on l’attendait au tournant. Pas question d’aller déranger les profs.
Alors il avait décidé de prendre le risque de passer devant les dortoirs et la salle commune des Ilver pour s’introduire dans la serre pour essayer de trouver quelques insectes à donner à manger au petit oiseau.
Il ne savait par contre pas quoi faire pour son aile. Devait-il finalement aller en parler à un professeur ? Il n’était pas certain d’être pris au sérieux, surtout maintenant qu’il était au plein milieu de la serre de l’école, sans autorisation particulière.
Je sais même pas ce que cherche… Soupirait-il.
Le jobarbille était calé dans sa main droite, contre son torse en tremblotant. Il devait souffrir, avoir faim, soif et être stressé. Que devait-il faire en premier ? Fouiller à la recherche d’insectes à lui proposer ? Ou trouver un moyen de lui stabiliser l’aile ? Avant d’aller fouiner près des fleurs de la serre, Asgeir ouvrait les placards uns à uns au cas où il puisse directement tomber sur quelque chose d’utile.
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