Un moment convivial [Terminé]

[Evelyn Rosechêne]

Début de déjeuner tranquille

Les cours étaient enfin terminés, j'étais donc parti au réfectoire pour déjeuner. Le brouhaha habituel résonnait dans l'immense salle aux trois cascades. Prenant de quoi manger, je m’installai à une table, Tempest se posant sur un coin de la table, commençant à manger en laissant mon regard vagabonder dans la pièce, la table où je me trouvais ayant assez de places libres pour le cas où quelqu'un voudrait s'asseoir avec moi et discuter.

Alors que j'attaqué mon soufflet au fromage, mon regard parcourut la salle, quelques groupes s'étant formé çà et là. Depuis la rentrée, j'avais remarqué que certains de mes camarades me regardaient avec insistance. Trop d'insistance. D'accord, ma morphologie présentée des courbes bien dessiné, mais ce n'était pas une raison pour me regarder comme une pâtisserie dans une vitrine ! Ou peut-être était-ce dû au sort que j'avais réservé au dernier crétin qui avait essayé de me draguer... perché en haut d'un des lustres, il avait dû avoir une belle vue, accroché par son fond de culotte là-haut. Dommage que les coutures eussent craqué, il faisait une décoration admirable ! Enfin... son passage à l'infirmerie lui avait au moins refroidit ses ardeurs.

Beaucoup ne comprenait pas pourquoi j'étais si distante avec ce genre de relation, mais il fallait dire aussi que je ne devais pas avoir de relation de ce genre avec une autre personne. Mes parents me brûlerait vive si je venais a attiré la honte ou l'embarras sur ma famille. Hors de question de revivre l'expérience des valkyries... Mère pouvait être vraiment violente...

Plongé dans mes pensées, je ne prêtai pas tout de suite attention à la/les personne(s) s'approchant de ma table.

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[Sebastian Jacobsen]

Un moment convivial

La matinée lui avait semblé bien longue, alors que son estomac n'avait cessé de gronder, faisant sourire ses voisins de table et soupirer ceux plus éloignés qui avaient à subir ces plaintes. Il s'était levé trop tard et avait trouvé porte close lorsqu'il était arrivé à la Salle aux Trois Cascades. Forcément, il s'était pointé à neuf heures, heure de début des cours. Si cela ne lui aurait posé aucun problème de louper le début de la leçon, ce n'était visiblement pas le cas du corps enseignant. Il avait poussé un long soupir, avant de prendre tout son temps, rasant les murs, pour rejoindre la salle de classe. Il était l'un des derniers à être arrivé, mais là encore, il ne s'en préoccupait pas le moins du monde. Ce qui l'agaçait au plus haut point, c'était la sensation de tiraillement qui agressait son ventre vide. Prenant place à côté de ses amis qui lui avaient gardé un siège, il avait grommelé des paroles incompréhensibles, agacé. Il n'était pas souvent de mauvaise humeur, mais la faim pouvait contribuer à le mettre dans cet état d'esprit.

« Je crève de faim, vous avez rien à manger ? » avait-il demandé d'une voix désespérée à ses voisins de gauche et à ses voisins de droite.

Malheureusement pour lui, ils n'avaient pas pensé à lui prendre un petit en-cas. Il avait alors poussé un nouveau soupir, se plaignant que ses amis le laissent mourir de faim comme il le leur avait bassiné à plusieurs reprises. Il avait déballé tout son sac à la recherche du moindre gâteau qu'il aurait pu laisser dedans, en vain.

Avachi, la main sous le menton, coudes posés sur la table, il s'était fait reprendre plusieurs fois. Il se redressait alors, avant de peu à peu se rapprocher de la table à nouveau. Il n'avait fait aucun effort pour se concentrer, gribouillant des petits dessins sur son carnet, jetant régulièrement des coups d’œil vers l'horloge dont les aiguilles semblaient faire du sur place.

« Je vais crever. » avait-il lâché d'une voix exagérément faiblarde.

« Oh, ne nous fais pas rêver. », avait rétorqué l'un de ses amis.

Ce genre de railleries lui aurait arraché un sourire en temps normal, mais là il n'en avait même pas la force, ni l'envie. Plus les aiguilles se rapprochaient de midi, plus le temps lui semblait long. À croire que le temps voulait jouer avec ses nerfs. Dans les derniers instants, les yeux rivés vers la montre suspendue, il était prêt à décoller. Lui qui était d'habitude si lent, à peine la cloche retentit qu'il se leva d'un bond.

« Enfin ! » s'était-il écrié.

Le professeur lui avait jeté un regard noir mais il ne s'en préoccupa pas outre mesure.

« J'y vais déjà si ça ne vous embête pas ! » dit-il à ses amis alors qu'il était déjà à plusieurs mètres d'eux.

« Euh Adrian et moi on a pas fini notre devoir, on va à la biblio ! » avait répondu l'un de ses amis, devant hausser la voix pour se faire entendre du brun.

« Ok, à toute ! »

« Eh attends t'as oublié ton bouquin et ton cahier ! »

Mais Sebastian était déjà bien trop loin. Ce n'était certainement pas lui qui aurait loupé le repas du midi pour terminer un devoir. Il aurait préféré avoir une mauvaise note plutôt que l'estomac vide. Plus il s'approchait de la Salle aux Trois Cascades, plus l'odeur de la nourriture lui chatouillait le nez. Il accélérait alors d'autant plus le pas, comme si la nourriture était comptée, alors qu'il y en avait toujours à foison. Et pour tous les goûts ! Même les papilles les plus difficiles trouvaient leur bonheur. Quand enfin il arriva au niveau de la salle, il la parcourut des yeux de manière vive, ne se focalisant pas le moins du monde sur le brouhaha qui s'élevait dans toute la pièce. Non pas qu'il cherchait des personnes qu'il appréciait pour s'installer à leur table - il avait l'embarras du choix - mais il était presque en admiration devant toute cette nourriture qui débordait de toute part - c'est vous dire à quel point il était affamé ! -. La patience lui faisant cependant très vite défaut, il se dirigea vers la table la plus proche de lui et sur laquelle les mets qui y étaient posés étaient plus qu'alléchants. Prenant place à celle-ci, ce n'est qu'après s'être servi qu'il prêta attention à la personne qui se trouvait en face lui. Une blonde, qu'il avait déjà repérée. Comme d'autres garçons, mais pas pour les mêmes raisons.

« Salut ! » lança-t-il joyeusement.

Maintenant que son estomac allait pouvoir être comblé, il avait retrouvé sa bonne humeur légendaire !

« J'espère que tu n'attendais personne. »

Il lui sourit chaleureusement avant de commencer son repas tant attendu.

« Il est mignon. », reprit-il après quelques secondes en pointant du menton le chat noir qui trônait sur l'un des coins de la table. « J'ai remarqué qu'il te suivait très souvent, vous devez être sacrément complices ! Comment s'appelle-t-il ? »

Finalement, il n'y aurait pas que du négatif à avoir été privé d'un petit déjeuner, si dans la précipitation de pouvoir se sustenter il faisait une nouvelle rencontre.

Ft. Evelyn Rosechêne

[Administrateur]

@Sebastian Jacobsen.

Voyant son chat s'enfuir après une souris, Evelyn n'a malheureusement pas le temps de te répondre et part en courant à la poursuite de son animal.